5 conseils pour devenir un meilleur SEO

Il s’agit d’une question qui me revient sans cesse, que ce soit en personne, via ce blogue ou encore par courriel :

« Comment apprendre le SEO ? » « Comment puis-je développer mes connaissances SEO ?» « Comment devenir un meilleur consultant SEO ? »*

La plupart du temps, ces questions proviennent de gens qui soit commencent leur carrière en SEO, ou encore des professionnels oeuvrant déjà dans le numérique et cherchant une spécialisation plus pointue.

Cet intérêt envers le SEO est à la fois positif et facile à comprendre. L’industrie est en pleine croissance avec des budgets constamment en hausse, et une expertise de plus en plus recherchée les grandes entreprises. Pas mal pour une industrie dont la mort à été annoncée plus souvent qu’à son tour au courant des dernières années.

Quoi qu’il en soit, j’ai souvent tendance à répéter les mêmes réponses à ces questions, devenant presque un copier/coller. Donc, pour aider ceux et celles qui s’intéressent également à la question, voici à mon avis, et réunis dans un même billet, les 5 conseils que je recommande pour développer ses connaissances sur le SEO.

Bien sûr, n’hésitez pas à ajouter vos propres recommandations dans les commentaires.

Conseil #1 – Réaliser que Google = intelligence artificielle

Tel que discuté dans une récente collaboration sur le blogue de Rémi Bacha, l’intelligence artificielle est sans contredit le sujet de l’heure en SEO, avec en tête le fameux RankBrain.

S’il était relativement facile auparavant d’adapter nos stratégies SEO en fonction de la dernière mise à jour d’algorithme (Panda, Pingouin, etc.), RankBrain change complètement la donne, en utilisant son intelligence artificielle pour comprendre l’intention de la recherche et ainsi réorganiser les résultats de recherche en conséquence. Ainsi, chaque mot-clé possède son propre algorithme susceptible d’être constamment modifié, en quelque sorte.

Cette réalité fait de sorte qu’il est presque devenu inutile de suivre les changements d’algorithme pour tenter d’identifier les dernières nouveautés à exploiter. Avec l’avènement de RankBrain qui développe ses connaissances avec chaque recherche individuelle effectuée sur Google, l’algorithme est devenu trop volatile, voire imprévisible, pour que l’on puisse se fier sur un ensemble de résultats pour y baser ses stratégies.

Ainsi, celui ou celle qui s’intéresse au SEO doit orienter ses lectures et connaissances vers le thème de l’intelligence artificielle, ce qui lui donnera des indices sur le fonctionnement présent et futur du moteur de recherche.

Évidemment,  je ne vous demande pas de devenir un ingénieur en intelligence artificielle (quoique ça aussi serait payant!), mais au minimum, vous intéresser au sujet afin d’être en meilleure posture pour suivre les avancées de Google.

Conseil #2 – Porter attention au comportement de recherche en ligne des utilisateurs

Le but premier de Google est de répondre aux attentes de ses chercheurs, lesquels deviennent de plus en plus exigeants. De manquer à cette mission équivaut à envoyer directement les utilisateurs dans les bras d’un autre moteur de recherche (À ce sujet, saviez-vous que DuckDuckGo a connu une croissance de 55% en 2017?)

Google n’a donc pas le choix; sa survie dépend de sa rapidité à analyser et prévoir les changements de comportement de sa clientèle lorsque celle-ci cherche en ligne. Le mobile, les exigences concernant les recherches locales et maintenant les assistants vocaux sont quelques exemples de ces tendances qui influencent le comportement de recherche des utilisateurs.

En quoi cela vous concerne dans votre quête de maximiser vos connaissances SEO ?

Simplement que vous devez développer une habitude d’étudier comment les gens autour de vous cherchent en ligne. Portez attention à vos amis dans une fête, aux inconnus dans le métro ou au café et posez des questions sur leurs attentes et leurs exigences lors de recherches en ligne.

Je me souviens d’un ami avec qui je dînais il y a environ 5 ans qui me racontait à quel point il adorait la recherche vocale, comment celle-ci le rendait plus productif. C’était la première fois que je réalisais le potentiel de cette fonctionnalité.

Afin de demeurer pertinent, Google doit répondre aux attentes de sa clientèle. De vous coller à cette réalité et de développer votre sens de l’observation sur comment votre entourage cherche en ligne fera indéniablement de vous un meilleur spécialiste SEO.

Conseil #3 – Lire (et comprendre!) les directives de Google

Il fût un temps où les directives transmises par Google à ses évaluateurs de recherche étaient un secret bien gardé, et qu’il fallait attendre une fuite à la Wikileaks pour pouvoir mettre la main sur ces fameuses directives internes révélant la façon dont Google évalue les pages web.

Maintenant et dans un souci de transparence, Google partage volontairement les directives que ses employés doivent suivre lorsque ceux-ci évaluent les résultats de recherche, soit la partie manuelle de la révision de l’algorithme.

Il est évident que le document de consignes ne contiendra jamais de détails précis sur le fonctionnement de l’algorithme, et ne contient que ce que Google est prêt à partager publiquement. Vous n’y verrez pas de commentaires à propos des liens entrants et de leur impact sur le référencement d’un site, par exemple.

Dans tous les cas, le document est une très bonne lecture pour celui ou celle désirant découvrir les principes de base lors de l’évaluation de la qualité d’un site web. Le principe du « EAT » pour expertise, authority et trustworthy est notamment un concept très important à connaître.

Quel que soit votre niveau actuel de connaissances SEO, il est généralement recommandé de prendre le temps de découvrir les conseils que Google donne directement à ses employés, et de les appliquer à vos propres pages web.

Conseil #4 : Avoir un site personnel pour tester ses idées

Il s’agit probablement du conseil que j’ai le plus souvent partagé : si vous désirez tester vos connaissances SEO, votre propre site Internet est sans nul doute votre meilleur outil.

La raison est simple : le site web de votre client ne sera jamais le meilleur endroit pour tester une nouvelle théorie. Sur votre propre site, vous serez bien plus à l’aise de tester une stratégie agressive pouvant brûler votre site, dans le cas où vous voudriez tester les limites de l’algorithme.

De plus, le fait de lancer un site web en 2018 n’aura jamais été aussi peu coûteux.

Simplement trouvez un sujet qui vous passionne, acheter un nom de domaine ainsi qu’un espace d’hébergement, un gabarit déjà existant et le tour est joué. Je vous recommande d’ailleurs de choisir un CMS flexible tel WordPress, et non une plateforme rigide telle que Squarespace ou Wix.

Une fois votre site en ligne, les possibilités de faire des tests SEO deviennent illimitées. La seule limite sera vos ressources en temps et en argent, mais il est possible de faire beaucoup avec peu.

Je connais personnellement beaucoup de spécialistes SEO de haut niveau qui ont fait leurs premières armes sur leur propre site. Dans l’optique de tester vos connaissances avant de les vendre à vos clients, la mise en ligne de votre propre laboratoire devient un incontournable.

Conseil #5 : Attention aux sites qui produisent du contenu en masse sur le SEO

Le SEO est une industrie qui a peur du vide. À tous les jours, heures et minutes, d’innombrables articles sur le SEO sont pondus par des médias en ligne de toute sorte.
 La raison principale de cette surabondance est bien sûr que le SEO est un métier 100% digital, mais aussi qu’il n’existe pas de documentation officielle expliquant le fonctionnement des algorithmes. Comme tout le monde,  nous nageons en pleine théorie, chacun(e) partage ses propres opinions, et il est souvent difficile de discerner le vrai du faux.

Malheureusement, de nombreuses publications en ligne d’importance ont des objectifs en termes de production de contenu, où la quantité est plus importante que la qualité. Cela signifie une détérioration au niveau des contenus,  soit alors qu’on tente de publier un contenu déjà remâché, ou sinon en élaborant des théories douteuses sans preuve officielle.

Prenons par exemple SEMRush, un outil SEO que j’adore et que j’utilise depuis plusieurs années. L’entreprise a évidemment un objectif de croissance, et le marketing de contenu est sa principale tactique pour attirer de nouveaux utilisateurs vers sa plateforme payante.

La semaine dernière, un article a été publié sur les bienfaits de l’utilisation de l’attribut « nofollow » lors de l’acquisition de liens entrants. En résumé, l’auteur mentionne qu’un attribut « nofollow » sur vos liens entrants est une tactique qui améliorera votre positionnement naturel. Tout bon spécialiste SEO sait que les liens « nofollow » sont rapidement ignorés par Google, sinon cela reviendrait à dire que Google accorde délibérément une crédibilité aux liens de spam de toute sorte.


Cet article faisait suite à leur étude sur les facteurs SEO d’importance qui a suscité la controverse, laquelle déclarait « le trafic direct » comme critère de référencement organique. Encore là, l’auteur de l’article y va d’une corrélation douteuse pour expliquer cette recommandation, qui ne fait aucun sens en soi. Il est estimé que Google Analytics est installé sur environ 45% des sites Internet. Comment Google pourrait utiliser un facteur dont il ne connait pas la moitié des données, et de plus, pouvant être aussi facilement manipulé ?

Devenir un bon SEO requiert énormément de sens critique. Il est important de se tenir informé et d’entretenir ses connaissances, mais attention aux sources que vous suivez, et développez le réflexe de tester vos théories.

Bonus #6 : Lire les offres d’emplois

J’ai découvert cette astuce via un article sur le blogue d’Ahrefs.com.

Dans celui-ci, l’auteur recommande aux lecteurs(ices) souhaitant développer leurs connaissances de consulter les offres d’emplois en SEO de compagnies technologiques.

L’idée est que si une entreprise comme Amazon ou Microsoft prend le temps de publier une offre d’emploi pour attirer un expert SEO, on peut s’attendre à ce que l’offre d’emploi soit soigneusement réfléchie et contienne les exigences les plus récentes du marché.

Et comme ces entreprises opèrent dans des marchés hyper-compétitifs dans lesquels la qualité des employés fait la différence, nul doute qu’ils souhaitent attirer les meilleurs talents possibles. Vous avez ainsi une solide idée des compétences SEO recherchées par ces entreprises à la fine pointe des technologies.

Prenez par exemple l’offre suivante pour un expert SEO chez Microsoft.

On remarque rapidement la liste des connaissances recherchées : connaissances sur le big data, habiletés avec les principaux outils SEO, débrouillardise avec Adobe Analytics, etc.

Donc, si vous désirez vous trouver un emploi en SEO, ou au minimum parfaire vos connaissances, vous avez un indice fiable des qualités recherchées sur le marché en consultant ces offres d’emplois. À vous de jouer par la suite en apprenant au maximum ces connaissances recherchées.

Merci de votre lecture. Bien sûr, n’hésitez pas à proposer vos propres recommandations sur les meilleures techniques d’apprendre le SEO pour les années à venir.

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